France : ouverture du 61ème Salon de l’agriculture. Les organisateurs promettent un climat apaisé. 

France : ouverture du 61ème Salon de l’agriculture. Les organisateurs promettent un climat apaisé. 

Le Salon ouvre ses portes ce samedi 22 février, sous le thème « L'Agriculture, une fierté française ». Comme à l'accoutumée, des dizaines de milliers de visiteurs sont attendus. Le Maroc est mis à l’honneur dans un contexte de rapprochement spectaculaire entre Paris et Rabat. 

La tomate marocaine, qui inonde les marchés français, reste une source de controverse. L’usage de pesticides interdits en Europe et le faible coût de la main-d'œuvre marocaine poussent les agriculteurs français, soutenus par certains députés, à réclamer une révision de l'accord agricole entre l'Union européenne et le Maroc, malgré les risques pour les exportations françaises. 

Le premier syndicat agricole français, la FNSEA, se promet d’interpeller le président, notamment au sujet de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, ainsi qu'aux menaces américaines sur les droits de douane.

Les agriculteurs bio et les scientifiques moins audibles

Alexis Roptin, agriculteur et vice-président du syndicat des Jeunes Agriculteurs, appelle pour sa part à un plan de défense solide pour l'agriculture française. 

Les agriculteurs bio et les scientifiques, bien que moins audibles, pourraient également interpeller le président, à la suite d'une législation jugée insuffisante sur la protection environnementale. Ils soulignent l'urgence d'une transition vers l'agroécologie pour éviter un avenir désastreux en termes de qualité de l'eau, biodiversité et adaptation au changement climatique, faute de quoi la capacité productive de la France pourrait s'effondrer à long terme.

L’inauguration de l'édition 2024 aura sans doute laissé un mauvais souvenir à Emmanuel Macron. Un an plus tard, le gouvernement propose des mesures concrètes pour rétablir la confiance parmi les agriculteurs. 

Pour éviter la situation chaotique de l’an dernier, les organisateurs ont instauré une charte restreignant les délégations politiques à 25 membres par jour, exception faite de la sécurité. 

Jérôme Despey, président fraîchement nommé du Salon, affirme que cette limitation des délégations pléthoriques d'autrefois était nécessaire. Toutefois, des personnalités comme Jordan Bardella (RN) envisagent déjà de contourner cette règle en prolongeant leur présence sur plusieurs jours.